< Jad-Volantis Phrasé >
samedi, octobre 15, 2005
  < plus de roman car plus personne >

Plus de roman car plus personne. Éclatement général des particuliers. Résolutions de tous problèmes psychiques. Plus le temps. Dissolution des entités solitaires. Suicide des récalcitrants.
Geschichte gestorben. Sein kaput. Zeit auch.
Ils savaient trop de choses. Ils n’avaient plus d’imaginaire. Ils avaient trop d’imaginaire. Il leur manquait les formes.
Là il y aura un arbre, là une grande colonne de pierre véritable. L’odeur de tes lèvres ne me revient pas, quelle esthétique prônes-tu donc.
Nous avons cessé de nous entre-regarder. Nous savons très bien nous regarder nous seuls. Imiter. Nous ne sommes plus des dictateurs. Qu’appelaient-ils la créativité.
Nous avons confié nos vies, nous sommes en vacances depuis la fin de l’histoire humaine. Qu’appe-laient-ils l’au-delà.
Ils voulaient être des dieux. Super cerveau. Super corps. Tout percer, tout comprendre. Rester extérieur à tout. Leur ridicule ambitieux et tragique, je les prends en pitié. Tiens, je ne les comprends pas. Tout n’était pas programmé.
Gertrude, je t’aime, je te baise, je jouis, nous jouissons, il est quatorze heures cinquante deux.
Nous ne connaissons que notre environnement, le croyons naturel, éternel. Puis les ainés nous montre la voie. Tout un futur, des territoires à découvrir. Puis notre environnement s’impose, rétraction. Loin, loin, les ainés. La répétition du banal le fait naturel, éternel. Une prison, mais il n’y a qu’une prison.
Leur cerveau était la cause de leur malheur et de leurs erreurs. Me voilà me dotant d’un sujet. Le virus m’atteint. Connais aucun de plus vicieux.
Pardon monsieur, vous auriez l’heure. Savez-vous s’il y a beaucoup de i sur les plaques d’immatricula-tion allemandes. Où avez-vous acheté votre chapeau. Pourquoi riez-vous. Parce que je suis nu. Votre tolérance me flatte, monsieur. Mais non votre sens moral. Ne vous énervez pas. Comment, vous préférez votre sens moral à votre tolérance. Elle est question de convenances.
Ils avaient inventé la déprime. Malgré eux. Pour quand l’ambition le fatal, pouvoir s’assujettir. Un état de faiblesse pour mieux couler dans le destin, faire taire un temps leur prétention. Résultat identique. Nous avons appris à aimer le banal.
Une étude de 2007 a recensé toutes les stratégies pour ne pas être un individu. Ne pas penser à soi. Sortir de l’erreur vitale que j’existe.
Mère tes ordres sont désirants. Combien de fois te dirai-je que je ne peux résister. Vois comme tu m’excites. En fait, ça ne s’est pas passé comme ça. Il n’y a pas de mots. Pas de mots qui parlent du réel. Que tes ordres sont désirants. Des jeux. Pas réfléchir. Penser. Réfléchir pour ne pas rencontrer le réel. Que décrire. Mais doit-on garder cette image.
Dans quel petit cocon pourrais-je me lover, au sein de quelle musique des sphères. Tout réfléchir conduit à la folie. Avoir toujours le dernier mot, et le dernier regard, conduit au suicide. Les êtres les plus intelligents parviennent à disposer où il faut la stupidité. Toujours être borné, mieux que l’on se borne soi-même. Et puis au final il y a ceux qui comprennent et il y a ceux qui comprennent de travers, et ceux qui comprennent de travers. Une stratégie de démarcation est de comprendre de travers les choses que l’on comprend de travers, toutes les choses, et tenir la corde c’est incarner une position logique. Ne pas se comprendre, sauf à s’auto-détruire. Flagellations, pénitences.
J’habite un désert de poussière et de béton qu’aucun regard vidéaste n’esthétise. Le réel y fait mal aux yeux, au nez, aux oreilles. Le naturel permet l’amour mais le naturel rebute. Puis le naturel passe de l’amour à la critique. Plus important, la critique. Pour bien refermer le pli sur le réel impudique. Mon attirance va aux hauteurs et aux ratés. Un être qui ne bouge, présent mais vide, les yeux grands ouverts. Qui s’est tellement ouvert que la feuille est trop grande pour ses petites mains fragiles, que la feuille est trop blanche pour qu’il perçoive des plis. C’était un jeune pragois, le phénomène se répand, le communisme a incarné le plus parfaitement certains éléments européens. Il avait dû être intelligent, il avait dû croire que la vie est évidente, il avait dû croire que la vie est facile, il avait dû croire aux images, il avait dû croire en lui. Déserrance. Les seuls êtres à pouvoir l’encontrer sont ses semblables ou de ces abrutis comme les hôpitaux psychiatriques en sont emplis, phénomène courant chez les petites bonnes femmes. Les femmes s’y entendent en gestion de la vie. Chercher à assurer le minimum au moins, on n’arrive jamais au-delà du moyen.
Chercher à être conscient sans être traversé par le social. C’était leur projet absurde. Un projet de méthode totalement utopique. Qui ne pouvait finir que dans la critique. La remise en cause de l’esprit critique est venue tout à la fin, tellement ils s’y accrochaient. Ils ont fini par prendre la fuite avec la ligne.
Je ne suis pas de mon temps. Ah, si ce vieillard ne m’avait pas mis ce livre entre les mains. Si je n’avais pas eu ce moment de vide. Aujourd’hui tout le monde s’amuse. La science et l’amusement. L’âge d’or des jeux de mots, de l’absurde, du déluré. De la science maniaque et des scientifiques cools. Du rock’n’roll pour les uns, de la religion pour les autres, la même science pour tous et l’amusement général. Une horreur tellement criante que l’on ne peut que regarder, et crier.
 
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